Wat Tham Khao Yoi วัดถ้ำเขาย้อย
Le Wat Tham Khao Yoi est peut-être bien le temple bouddhiste le plus intéressant et étonnant de la province de Phetchaburi.
En mêlant nature, colline, grottes et des aspects plus classique d’un monastère bouddhiste en Thaïlande, il me semble un lieu de culte phare de cette province.
Situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale provinciale Phetchaburi, le Wat Tham Khao Yoi est positionné au pied d’un mont karstique, à vrai dire le seul des environs, ce qui en fait un lieu à part.
Travail du bois
La partie classique du temple se compose autour de son Ubosot moderne.
Vous ne serez pas déçus car cet édifice est abondamment décoré par des bas et demi-reliefs finement sculptés à même le bois.
Sur les parties extérieures, quadrillant les fenêtres, vous découvrirez des personnages mythologiques et des créatures étranges.
À l’intérieur, sur les parties supérieures des murs, les bas-reliefs illustrent les dix anciennes vies du Bouddha, les jatakas. Elles sont appelées Totchatchadok en thaïlandais (ทศชาติชาดก).
Les parties inférieures des murs représentent quant à elles la vie de Siddhartha Gautama, de sa naissance en passant par son Éveil, et jusqu’à son parinirvana, c’est-à-dire son décès.
Par leur qualité artistique, les bas-reliefs de cet Ubosot sont parmi les plus beaux de Thaïlande.
Grotte sacrée
Le Wat Tham Khao Yoi est loin de se limiter à son Ubosot.
La suite du complexe prend la forme d’une grotte ayant été fréquenté aussi bien par des troupes siamoises pendant la période Ayutthaya que par le roi Mongkut au XIXe siècle. Il était venu y pratiquer la méditation.
Avant d’y pénétrer, il vous faudra passer entre les nombreux singes des lieux, peu farouches et plutôt gourmands.
Les deux entrées vous amènent dans la même salle, où repose paisiblement un long bouddha couché.
La suite se compose en quelques sanctuaires et une empreinte du Bouddha, la lumière naturelle arrosant cette galerie principale.
Une deuxième salle se trouve dans la continuité. Elle est composée d’une série de bouddhas sur un autel, précédés par la boddhisatva Guanyin qui semble veiller sur ces statues.
Seconde grotte sur la colline
Disons-le franchement, cette cavité est moins spectaculaire que la grotte Tham Khao Luang (ถ้ำเขาหลวง) à Phetchaburi, mais elle possède une atmosphère davantage authentique et spirituelle.
Le monastère ne se limite d’ailleurs pas à cette grotte car vous aurez remarqué un escalier qui semble s’enfoncer dans la montagne.
En l’empruntant, vous atterrissez rapidement en pleine nature, sur le mont karstique.
Plus vous vous élevez, plus vous apercevez l’horizon et les rizières aux alentours avant d’atteindre la première grotte, nommée Tham Sawan (ถ้ำสวรรค์), soit la grotte du paradis.
N’étant pas éclairée, je ne me suis pas risqué à découvrir le paradis.
En continuant le chemin bétonné, vous atteignez finalement Tham Phra Si An (ถ้าพระศรีอารย์), un petit gouffre baigné par la lumière du jour.
Vous n’y trouverez pas de stalactites ou stalagmites, mais uniquement des rochers offrant au lieu une ambiance singulière, avec la présence rassurante et énigmatique d’un bouddha paré.
De là, vous pouvez encore descendre d’un cran, au fond du demi-gouffre, donc toujours illuminé par le puits de lumière.
Il n’y a pas à proprement parler de sanctuaires, mais les quelques personnes qui s’y aventurent aiment former des tas de pierre équilibristes, donnant une atmosphère mystique au lieu, surtout si vous venez seul.
Coordonnées GPS: N 13°14’9 E 99°49’41