Wat Si Suphan วัดศรีสุพรรณ

Avec son voisin le Wat Muen San (วัดหมื่นสาร), le Wat Si Suphan est l’un des deux temples en argent à Chiang Mai.

Il est situé au sud des remparts, sur le tracé du marché nocturne du samedi (Saturday night market), au cœur d’une communauté ancestrale spécialisée dans l’orfèvrerie.

Temple en argent

Le savoir-faire local a permis la réalisation d’un édifice exceptionnel, un Ubosot en argent, Ubosot Ngoen (อุโบสถเงิน) en thaïlandais.

À vrai dire, le terme argent est un abus de langage car seuls des détails sont dans ce métal précieux, la majorité de la structure et des ornements étant en aluminium.

Ubosot Ngoen (อุโบสถเงิน)

Wat Si Suphan

L’édifice fut inauguré en 2016 après 12 ans de travaux. Les artisans se sont basés sur une structure existante pour le reconstruire. Comme souvent en Asie, ce qui apparait neuf peut aussi avoir une longue histoire.

Le meilleur exemple est le bouddha installé sur l’autel. Nommé Phra Chao Chet Tue (พระเจ้า​เจ็ด​ตื้อ​), il daterait du début du XVIe siècle.

Wat Si Suphan

Phra Chao Chet Tue (พระเจ้า​เจ็ด​ตื้อ​)

La salle est ornée de bas-reliefs.

Ces décorations sont originales et détaillées. Chaque personnage interpelle. On pourrait passer des heures à observer ces scènes.

วัดศรีสุพรรณ

Wat Si Suphan

Ornements extérieurs

Cet édifice est unique mais cela reste un Ubosot, et dans le nord de la Thaïlande, un Ubosot est parfois interdit d’accès aux femmes. Ce n’est pas une règle absolue mais elle est appliquée au Wat Si Suphan.

Si vous n’êtes pas autorisés à visiter l’intérieur, vous pourrez toujours admirer les innombrables ornements sur le contour de l’édifice.

Par chance, ces bas-reliefs sont encore plus nombreux et intéressants sur l’extérieur, notamment la façade arrière.

D’une manière générale, les sujets sont très hétéroclites. De grande villes du monde sont notamment représentées par un symbole, la Tour Eiffel pour Paris.

Wat Si Suphan

Façade arrière finement décorée

Tableaux argentés

Le Viharn et sa toiture étendue présente une architecture classique à Chiang Mai. À l’intérieur, un beau bouddha est installé sur l’autel.

Viharn

Plus intéressant, on retrouve le travail de l’aluminium repoussé via des tableaux évoquant les contes des dix dernières vies antérieures du Bouddha. Ces histoires sont appelées Totchat Chadok en thaïlandais (ทศชาติ​ชาดก).

Comble du bonheur, chaque scène est décrite en thaïlandais et en anglais. C’est une occurrence rarissime et une belle opportunité pour parfaire ses connaissances sur le bouddhisme.

Représentation en relief d’un jataka

Musée et préservation de l’artisanat

Le monastère s’efforce de faire perdurer l’artisanat qui a fait sa renommée. Près de l’Ubosot par exemple, l’édifice rectangulaire correspond à un musée (พิพิธภัณฑ์ภูมิปัญญาสล่าสิบหมู่ล้านนา).

Musée du monastère

Grâce à son originalité, le Wat Si Suphan est victime de son succès. Gratuit il y a quelques années, il faut dorénavant débourser 50 bahts pour le visiter.

Cependant, comme évoqué au début de cet article, un autre temple en argent mais moins connu se trouve à quelques mètres de là, le Wat Muen San (วัดหมื่นสาร). Qui plus est, l’accès est gratuit et les femmes peuvent le visiter librement.

Coordonnées GPS : N 18°46’44 E 98°59’1

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