Wat Phrathat Choeng Chum Worawihan วัดพระธาตุเชิงชุมวรวิหาร
Le Wat Phrathat Choeng Chum Worawihan est le monastère bouddhiste le plus important de la province de Sakon Nakhon, au nord-est de l’Isan.
Les édifices spécifiquement religieux se déploient autour d’un parvis carrelé, là où sont situés deux Viharn, dont l’un est accolé à un stupa, alors que l’Ubosot discret est situé au sud-ouest du complexe.
Stupa emblématique
L’aspect le plus sacré des lieux, auquel le nom du monastère fait explicitement référence (Phrathat – พระธาตุ), est le stupa atteignant 24 mètres de haut.
La structure restaurée est âgée de trois ou quatre siècles, à une époque où le royaume de Lan Xang exerçait son influence sur la région.
Les origines de ce lieu de culte sont toutefois plus anciennes et remonteraient entre huit et dix siècles, à l’époque où Sakon Nakhon était une place forte de l’Empire Khmer.
La présence des Khmers sur l’emplacement de la ville moderne de Sakon Nakhon est attestée par divers vestiges, dont le Prasat du Wat Phrathat Narai Cheng Weng (วัดพระธาตุนารายณ์เจงเวง).
De plan carré, le stupa protège des empreintes des quatre derniers Bouddhas de la tradition theravāda, ainsi qu’un vestige khmer, mais invisible puisque abrité sous la structure blanche.
Par sa longue histoire, ses influences successives et cette empreinte sacrée, ce stupa est un lieu d’un pèlerinage majeur en Isan, deuxième en importance après le Phrathat Phanon (พระธาตุพนม) dans la province voisine de Nakhon Phanom.
Signe de son prestige pour le royaume, une représentation du Phrathat Choeng Chum figure sur les pièces de dix centimes !
Peintures murales et bouddha sacré
Accolé au stupa blanc est positionné un Viharn de forme cruciforme, en restauration en 2017.
Il héberge un bijou de l’art thaï nommé Luang Po Phra Ong Saen (หลวงพ่อพระองค์แสน), le bouddha le plus sacré de la province de Sakon Nakhon.
Sur le même parvis, un second Viharn et sa toiture tricolore est moins fréquenté que le précédent.
Ce Viharn accueille un beau bouddha doré orné d’un mandorla sous la forme d’une flamme, une réplique du bouddha emblématique de Phitsanulok, alors que les murs sont décorés par des peintures murales.
Comme l’indique leur style, ces peintures modernes ont été inspirées par l’art de Bangkok et des plaines centrales, une ultime influence artistique pour ce temple qui résume à lui seul les pouvoirs s’étant succédés en terre d’Isan (khmer, lao et thaï).
Coordonnées GPS : N 17°9’52 E104°9’11