Wat Klang Nakhon Phanom วัดกลาง นครพนม
Dans la série des monastères bordant le fleuve Mékong à Nakhon Phanom, le Wat Klang, soit le temple du centre, est situé entre le Wat Okat (วัดโอกาส) et le Wat Mahathat (วัดมหาธาตุ), les deux plus importants.
Malgré ces deux célèbres voisins, le Wat Klang, dont les origines remontent à plus de trois siècles, reste un lieu de culte à voir, essentiellement pour ses deux statues sacrées.
La première est placée dans l’Ubosot, à droite dès l’entrée.
Des colonnes dorées dirigent votre regard vers ce fameux bouddha, au regard fier et droit, nommé Phra Ong Tue (พระองค์ตื้อ), ou Luang Pu Tue (หลวงปู่ตื้อ).
Imposant, de style Lan Xang, ses origines remontent à l’année précédant la Révolution française, c’est à dire 1788.
Seconde statue
La seconde statue sacrée du Wat Klang est placée dans un Montop, en face de la salle d’ordination.
Si Luang Pu Tue représente le Bouddha historique, cette statue dans ce Montop est quant à elle l’effigie d’un moine, appelé Phra Sangkachaï en Thaïlande (พระสังกัจจายน์).
Si quatre statues aux traits similaires sont placées dans cette pièce, la plus sacrée elle celle au centre, tout en haut. Elle fut réalisée la même année que Luang Pu Tue.
Cette statue représente ainsi Phra Sangkachaï. Ce moine, dont la légende veut qu’il ait été un disciple direct du Bouddha, est connu pour son embonpoint.
Ayant intentionnellement prit du poids, ou par magie selon les versions, afin de s’enlaidir et se consacrer à sa vie monastique en paix, sans faire de l’ombre au Bouddha, il est ainsi admiré pour son dévouement au bouddhisme.
Phra Sangkachaï est à ne pas confondre avec Budaï, un personnage tout aussi corpulent mais qui vient plutôt du monde chinois. Il se retrouve d’ailleurs, le plus souvent, dans les sanctuaires ou temples chinois en Thaïlande.
Par ailleurs, s’il est connu sous le nom de Phra Sangkachaï en Thaïlande depuis les débuts de l’ère Rattanakosin, ce bonze est également connu sous plusieurs noms, tels Gavampati ou Kaccāyana.
Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de lire la thèse sur ce bhikku, en français, de François Lagirarde, ou bien certains de ces textes sur le sujet.1
Coordonnées GPS: N 17°23’37 E104°47’31