Wat Suwan Prasit วัดสุวรรณประสิทธิ์
Le Wat Suwan Prasit fait parti de ces temples originaux de Bangkok.
Dissimulé au fond d’une ruelle dans un quartier résidentiel, ce monastère trace pourtant ses origines depuis l’époque du Roi Mongkut (Rama IV) au XIXe siècle.
Là où il se démarque aujourd’hui est à travers son architecture audacieuse. La quasi-totalité des bâtiments sont recouverts de bas-reliefs dont la couleur est un mélange entre le doré et le vert.
Cette configuration donne à l’ensemble un style unique et une ambiance apaisante, complété par les nombreux arbres et fleurs disséminés dans l’enceinte.
Le plus marquant parmi ces différents édifices est l’Ubosot.
Il est disposé au centre d’un cloître formant quatre galeries couvertes, appelées Phra Rabiang (พระระเบียง), où chacune est occupée par des rangées de bouddhas identiques.
La façade garde quant à elle son ton verdâtre et doré. Sur tout son contour extérieur, sur la partie supérieure, on y trouve de nombreuses Dharmachakra (ธรรมจักร), soit la roue du Dharma, alors que la partie inférieure des murs représente de multiples bouddhas en bas-reliefs.

Ubosot au centre du cloitre
Quant à l’intérieur, il est singulier. Il y a peu de décorations, aucune peinture murale, mais seulement un bouddha doré de grande envergure.
Par son allure, il apparaît similaire à ceux disposés le long du cloître.
De manière originale, son style peu commun en Thaïlande rappelle, en version moderne, l’art antique du Gandhara, une région au Pakistan qui a vu naître les premières représentations du Bouddha, il y a environ deux millénaires.
Ici, les bouddhas sont représentés effectuant la vitarka-mudrā, soit la main droite levée au niveau du thorax, formant un cercle entre le pouce et l’index, un geste symbolique associé à l’enseignement.
Par son envergure, le bouddha intérieur règne sur les lieux devant trois autres statues de style sukhothaï, moins volumineuses mais qui donnent à l’ensemble un charme certain et une originalité bienvenue par rapport aux nombreux temples du centre-ville de la capitale.

Un bouddha s’inspirant du style gandhara
Attention toutefois, cet Ubosot est rarement ouvert.
J’ai semble-t-il eu de la chance en arrivant à huit heures du matin, juste avant que les bonzes ne décident d’en fermer l’accès pour la journée.
Coordonnées GPS: N 13°48’21 E 100°39’44