Wat Asokaram วัดอโศการาม

Au sud-est de Samut Prakan, le Wat Asokaram est l’un des temples majeurs de la province.

Sa dénomination fait référence à Ashoka, Asok (อโศก) en thaïlandais. Avant d’être le nom d’un carrefour, Ashoka était un empereur indien converti au bouddhisme.

C’est à la suite de son règne, via son fils devenu moine, que le bouddhisme se serait propagé vers l’île de Ceylan, le Sri Lanka.

Ashoka est aussi resté dans l’histoire pour ses édits et ses fameux piliers, les piliers d’Ashoka. Il les fit ériger dans son empire il y a plus de deux millénaires. Une quinzaine sont presque intacts, dont celui de Sarnath et ses trois lions. Ce pilier est même devenu l’emblème de l’Inde moderne.

Étant donné le prestige d’Ashoka et son influence sur l’histoire du bouddhisme, ce n’est pas étonnant que l’on trouve un carrefour à son nom et un monastère bouddhiste nommé en son honneur en Thaïlande.

Au Wat Asokaram, une statue le représente. Elle est placée entre le Chedi blanc et l’immense Viharn. Dans la même zone, une réplique d’un pilier d’Ashoka est surmontée d’un lion.

Statue représentant Ashoka

Réplique d’un pilier d’Ashoka

Installé sur plusieurs hectares, le Wat Asokaram se compose de plusieurs édifices remarquables, à commencer par un imposant Viharn.

En travaux au moment de la photo, il héberge une réplique du célèbre Bouddha de Phitsanulok, Phra Phuttha Chinnarat (พระพุทธชินราช).

Stupa blanc

Face au Viharn se trouve le Chedi, l’un des plus originaux du grand Bangkok.

Il est nommé Phra Dhutanga Chedi (พระธุตังคเจดีย์) en honneur de religieux ayant pratiqués le Dhutanga, un ensemble de 13 règles ascétiques.

De forme pyramidale, la structure est dominée par treize pointes, ce qui n’est pas un hasard.

Phra Dhutanga Chedi (พระธุตังคเจดีย์)

Wat Asokaram

Ce Chedi peut se visiter mais à la condition de rester discret car il est utilisé pour méditer, le Wat Asokaram étant l’un des centres de méditations les plus renommés à Bangkok.

L’intérieur en marbre présente un stupa protégeant des reliques, ainsi que des effigies de moines de la tradition de la forêt.

Il abrite aussi une statue du moine ayant inspiré ce monastère dans les années 60 : Phra Ajahn Li (พระอาจารย์ลี ธมฺมธโร), un disciple de Luang Pu Man (หลวงปู่มั่น).

Wat Asokaram

Léger inconvénient, il faut se déchausser dès la grille pour approcher l’édifice.

Si bien que lors des grosses chaleurs et sous le poids du soleil, soit pratiquement tous les jours, il est impossible de faire le tour du monument car le sol est surchauffé, à moins d’arriver tôt dans la matinée ou en fin d’après-midi.

Dans la nature

À la suite du stupa, le monastère se prolonge vers l’ouest.

Dans une atmosphère boisée, on découvre d’abord un Ubosot moderne puis une Sala dont l’intérieur en bois lustré accueille un beau bouddha.

Ubosot

La mangrove

Le Wat Asokaram possède une singularité étonnante. Cela ne saute pas aux yeux depuis les espaces religieux, mais le monastère est situé au bord du Golfe de Thaïlande.

Pour le découvrir, plusieurs chemins existent mais le plus adapté est situé à l’extrémité ouest, à quelques mètres au sud de la Sala en bois.

Depuis le stupa, il faut marcher quelques dizaines de mètres, jusqu’à l’allée numéro 1 (Soi 1). Vous pouvez aussi la repérer grâce aux coordonnées GPS indiquées ci-dessous.

De là, un ponton traverse une mangrove fertile et les résidences des moines. Les Kuti (กุฏิ), c’est-à-dire leurs maisonnettes, sont dispersés le long du chemin, en compagnie d’écriteaux évoquant des aphorismes.

Wat Asokaram

Allée traversant la mangrove

วัดอโศการาม

Après 200 mètres environ, le chemin débouche sur une brèche permettant de rallier la mer.

Autant prévenir, la plage ne ressemble pas à Maya Bay, mais l’endroit est intéressant car il est proche de l’embouchure du fleuve Chao Phraya, avec ses chalutiers rentrant au port et ses navires débordant de marchandises.

Coordonnées GPS : N 13°32’51 E100°36’28

Coordonnées GPS de l’allée dans la mangrove : N 13°32’53 E100°36’17

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