Escapade au temple sur l’océan
Aux alentours de Bangkok, dans la province de Samut Prakan, existe un temple unique avec pour caractéristique principale d’être lentement avalé par l’océan.
Délicat d’accès, je vais essayer de vous guider jusqu’à son entrée afin d’accéder par vous-même à ce lieu de culte étonnant.
Sur l’océan, dans la province de Samut Prakan
Le Wat Khun Samut Chin (วัดขุนสมุทรจีน) est donc situé en partie sur l’océan, dans la méconnue province de Samut Prakan.
Pour y accéder, vous devez nécessairement prendre un bateau mais pas n’importe où, et sûrement pas depuis Bangkok.
L’endroit exact est situé au point GPS indiqué ci-dessous, un minuscule embarcadère nommé Tha Rua Pali (ท่าเรือป้าลี่)
Coordonnées GPS de l’embarcadère : N 13°33’1 E100°31’51
Cet emplacement, relativement isolé, est le plus simple d’accès par taxi. Une autre solution consiste à se rendre au Phra Samut Chedi (พระสมุทรเจดีย์), au poing GPS indiqué ci-dessous, puis d’emprunter une navette collective, un van, ou un taxi jusqu’à l’embarcadère.
Coordonnées GPS du Phra Samut Chedi : N 13°35’54 E100°35’6
Trajet en bus
Une autre solution est de se rendre d’abord au Phra Samut Chedi par bus. Deux itinéraires possibles. Depuis l’arrêt de bus en face du centre-commercial MBK, il faut monter à bord du bus 141. Directement après avoir traversé le fleuve, il faut descendre à l’arrêt Suksawat Km.9 (สุขสวัสดิ์ กม.9(ลงทางด่วน)), et embarquer à bord du bus numéro 20.
Ce qui me semble le plus simple toutefois est de monter dans le bus numéro 20, depuis son point de départ, situé dans la rue Din Daeng (ถนนดินแดง), juste à la suite de l’embarcadère du même nom (ท่าดินแดง), approximativement en face du quartier de Chinatown.
Ce point de départ du bus numéro 20 se trouve approximativement au point GPS suivant : N 13°44’9 E100°30’13
La rue du départ du bus numéro 20, près du centre-ville
Une fois dans le bus, il suffit de descendre au terminus qui se trouve être au Phra Samut Chedi. Il vous faudra alors, pour quelques kilomètres, embarquer dans une navette collective ou un taxi pour vous rendre jusqu’à l’embarcadère Tha Rua Pali.
Je tiens aussi à préciser que je n’ai pas emprunté ce parcours en bus, mais en taxi. Je ne garantis donc pas que ces informations pour le bus soient parfaites.
Dans tous les cas, je vous conseille d’emporter avec vous cet article et les différents coordonnées GPS, de manière à montrer les noms en thaïlandais aux locaux qui sauront vous aiguiller.
Une aventure en bateau
Arrivé à l’embarcadère Tha Rua Pali (ท่าเรือป้าลี่), le prix de l’épopée en bateau jusqu’au temple varie suivant la fréquentation ce jour-là, le niveau de l’eau dans le canal, le nombre de personnes à embarquer, et votre niveau en thaïlandais.
Pour information, je n’ai pas payé le même prix à l’aller et au retour. Un aller ne devrait toutefois pas dépasser, au grand maximum, les 120 ou 150 bahts par personne.
Le trajet en bateau est rapide, sur un canal comme il en existe beaucoup dans cette région, entre rizières, océan, et maisons sur pilotis.
Après environ cinq minutes à toute vapeur, le capitaine vous dépose à un nouvel embarcadère, au milieu de nulle part.
Si vous venez le week-end, ce que je vous conseille, un tuk-tuk à 20 bahts le trajet prend le relais pour vous conduire jusqu’à l’enceinte du temple. S’il n’y a personne, vous pouvez attendre, ou bien marcher en suivant le ponton, le temple étant situé tout au bout.
Le Wat Khun Samut Chin sur l’océan
Le monastère en tant que tel est à l’image de la majorité dans le royaume, avec ses édifices religieux, ses moines veillant sur les lieux, et ses fidèles se chargeant de prendre soin de la communauté monastique.
La seule différence notable, qui ne vous aura pas échapper à son approche, est qu’il est comme posé au milieu de l’océan, sur une immense dalle sur pilotis, protégé par des digues et des rochers visant à freiner les vagues lors des grandes marées.
Si l’océan encercle de nos jours le monastère, il n’en a pas toujours été ainsi, comme en témoigne une carte indiquant l’avancée impressionnante de l’eau dans les dernières décennies.
La salle d’ordination (Ubosot) est quant à elle dans un état précaire suite aux tempêtes et grandes marées du passé. L’eau est montée si haute que la base de l’édifice siège désormais constamment dans la vase.
Le seul moyen d’y pénétrer est par la porte d’origine, mais via des planches posées à mi-hauteur, de sorte que vous aurez l’impression de passer par la fenêtre.
Défier l’océan
Dans les dernières années, les digues ont été renforcées et le temple s’est étendu vers l’océan. Au plus près de l’eau, un Viharn met ainsi à l’honneur la bodhisattva Guanyin.
Un bouddha en position debout est quant à lui face à l’océan. Comme pour défier l’inévitable, il est représenté effectuant l’abhaya-mudra des deux mains, aussi connu sous le nom de la position pour calmer l’océan…
Si les digues récentes ont prolongé la vie de ce temple, rien ne dit qu’il résistera à l’avancée inexorable de l’eau dans les années ou les mois à venir. En d’autres termes, ne tardez pas trop à le visiter, son existence en tant que monastère reste précaire.
Petit plaisir avant le retour
Avant de rebrousser chemin, je ne peux que vous conseillé de gouter les huitres du restaurant à l’entrée du temple, s’il existe toujours, ma visite datant du début de l’année 2017.
Sortant directement de l’eau, elles vous seront servies sans la coquille. Comptez 150 bahts pour une quinzaine d’huitres !
Près du monastère, à deux cents mètres à l’est, se trouve également le hameau de Khun Chin, où la vie suit tranquillement son cours. A découvrir à pied si l’envie vous en dit.
Pour le retour, il suffit d’emprunter le chemin inverse et attendre qu’un bateau passe par là vous pour ramener à bon port. Puis emprunter une navette, ou directement un taxi pour vous ramener vers Bangkok. Bonne aventure!